Excalibur
C'est grand bonheur mon noble père
De vous revoir si plein de vie
De retour sur vos nobles terres
Devant vos fières compagnies,
Après ces longues années de guerre
Le ciel est témoin qu'aujourd'hui
C'est grande joie pour la ville entière
D'ouvrir ses portes à grands bruits
Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni
Il a fallu tant de terre
Pour y creuser tant de lits
Que des montagnes entières
Ne nous ont pas suffi,
Puisqu'il vous fallait tant de pierres
Pour faire des églises jolies
Où l'on chantait votre lumière
Où nous nous sentions si petits.
Dans la forêt de vos bannières
Souffle un bon vent claquant de vie,
Le soleil brûle vos gants de fer
C'est un grand jour que celui-ci,
Mais permettez mon noble père
Que je vous laisse à tout ceci
La route est longue jusqu'aux frontières
Je devrai voyager de nuit.
Sont venues
Misère et longue nuit
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Sont partis
Nos frères, nos ennemis
"Dieu me l'a donné"
"Dieu me l'a repris",
Dieu vous a gardé
Qu'il en soit béni
Je m'en vais porter en terre
Au fond de notre vieux pays
Diane la douce aux cheveux clairs
Dont je ne sais trouver l'oubli,
Elle dormira comme en prière
Du plus beau marbre que l'on vit
Sous la plus belle des lumières
De vos églises si jolies.
Paroles de William Sheller.
Jamais une chanson ne m'a paru autant changer d'Univers selon son instrumentalisation. Dans la première version, la musique était composée d'un quatuor de trompettes, avec de nombreux instruments à corde, ça sonnait glorieux, guerrier. Une ambiance très médiévale. Jusqu'à la fin de la chanson où on entend le bruit de sabots de chevaux sur des pavés accompagnés de cliquetis métalliques.
Pour la seconde version, exit les trompettes, exit les chevaux, mais de la guitare électrique, basse et percussions. Et là, ce n'est plus du moyen âge mais de la Science Fiction. On devine les vaisseaux spatiaux, c'est du space-opera.
En connaissant le répertoire de Sheller, ce mélange des genres n'est pas étonnant. Surtout que le monsieur avait déjà fait une oeuvre musicale entièrement science-fictionnesque (??^^;;) : L'Empire de Tohol, tout un programme ^^
Bref, pour ceux qui ne le connaissent pas ou peu, je le recommande très mais très chaudement.
posted by Iphia | 6:37 PM
3 Comments:
Honnêtement, je ne connais pas du tout. Je serais curieuse d'entendre ce que l'on peut faire d'un si beau texte. :)
Sheller a le don pour faire des textes superbes. Ses textes sont souvent mélancoliques, sur l'amour fini. Pas sur la rancoeur d'un amour trahi mais sur l'amour qui se termine naturellement, inéluctablement.
Et c'est un superbe compositeur de musique, enfin si on aime le genre, mélange de classique et de variété. Il a à la base suivi des études de musique classique et était destiné à devenir chef d'orchestre.
Il n'a jamais oublié son passé puisqu'il a écrit plusieurs morceaux de musique classique qui ont été joué par des orchestres philarmoniques.
Ce qui est amusant chez lui, c'est qu'il altèrne toujours la variété et le classique, un album sur deux est juste "un piano une voix".
En une chanson, il sait créer des Univers complets.
"Univers" est d'ailleurs le nom d'un de ses albums. Celui par lequel je l'ai connu d'ailleur ^^
Mais ce que j'aime chez lui, c'est qu'il n'a aucune prétention d'apporter quelques vérités que ce soit. Il chante parce qu'il aime chanter parce qu'il aime écrire de belles histoires et non investi d'une quelconque sacro-sainte mission.
Je n'ai rien contre les chanteurs revendicatifs, au contraire, mais encore faut-il que ce soit fait avec talent.
Bref, tout ça pour dire que Sheller vaut, à mon sens, vraiment la découverte, ne serait-ce que pour la beauté de ses textes.
Je ne connaissais pas, mais à la lecture de cette entrée je brûle de le découvrir. Merci à toi.
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